Le Covid-19 a, bouleversé nos vies. Pour la seconde fois en un an, nous sommes en situation de confinement. Pour sauver des vies et inverser la courbe épidémique, nous avons été, à nouveau, appelés à restreindre nos libertés. Limiter nos vies sociales, appliquer les gestes barrières, se confiner sont autant de sacrifices que chacun, en responsabilité, a dû consentir.
En contrepartie aux efforts demandés à chaque Français, l’État se doit d’assurer la possibilité aux Français de « vivre durablement avec le virus ». Or « Vivre avec le virus » ne peut se résumer à une stratégie de « stop and go » permanents, entre confinements et déconfinements successifs, avec des conséquences économiques et sociales absolument désastreuses. « Vivre avec le virus » ne peut se résumer à une restriction intermittente de libertés et de choix stratégiques qui parfois peuvent interpeler…
Pour que nos efforts collectifs soient plus efficaces, le temps du confinement doit être mis à profit pour tester massivement la population. D’autres pays l’ont fait à grande échelle et l’arrivée des tests antigéniques, dont le résultat est connu en quelques minutes, rend cette perspective réaliste pour la France. L’objectif premier est en effet de casser les chaînes exponentielles de contamination en isolant les personnes contagieuses. Un autre objectif réside dans un meilleur suivi des malades.
Tester massivement la population, isoler dans des hôtels les personnes contaminées ne présentant pas de symptômes graves, et traiter seulement les malades les plus sérieux en milieu hospitalier sont nos priorités.
Le triptyque « tester, isoler, traiter » résume aussi les propositions que nous soumettons à la discussion de l’Assemblée nationale. En sortant de sa logique de décision unilatérale et sans concertation, le Gouvernement devrait privilégier l’intelligence collective et se montrer a minima ouvert aux idées soumises, au-delà des seules décisions du Conseil de défense.