
En octobre les députés Les Républicains avaient proposé un texte renforçant la lutte contre les violences conjugales généralisant le bracelet anti-rapprochement et accélérant les ordonnances de protection qui défendent très rapidement les femmes victimes de violences, l’Assemblée nationale l’avait d’ailleurs adopté à l’unanimité.
Malheureusement le gouvernement a choisi de prendre le contre-pied en réduisant très significativement la portée des mesures décidées par les représentants de la Nation. Par un simple décret, Nicole Belloubet a choisi de défaire ce que la loi avait fait.
Là où les députés protégeaient les victimes de violence, la ministre de la justice les oblige dorénavant à convoquer leur conjoint violent devant le tribunal, à payer les frais d’huissier et pire que tout, à faire toutes les démarches en à peine 24 heures, sans quoi toute la procédure est annulée.
C’est imposer un calvaire administratif à des femmes qui ont eu le courage de dénoncer un calvaire conjugal. Une telle violation de la volonté parlementaire ne pourrait que laisser sans voix, si la situation n’était pas aussi scandaleuse.
La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes en revanche reste, elle, muette. Elle n’a rien fait pour empêcher l’inadmissible.
Il est encore temps pour la ministre de la justice de retirer son décret et de faire ainsi preuve de compassion pour les victimes tout en respectant la volonté unanime des députés.