Le président de la République avait pris l’engagement lors de l’ouverture de la campagne vaccinale que « le passe-sanitaire ne doit jamais être un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis ». Et pourtant… Avec le projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire, Emmanuel Macron se dédit. Si je crois au vaccin pour sortir de la crise sanitaire – il reste la meilleure protection contre les formes graves du virus, les hospitalisations et les décès -, il ne peut être question d’obliger les Français à se faire vacciner, notamment sous une forme déguisée et surréaliste dans son application. Malheureusement, la majorité gouvernementale a rejeté tous nos amendements qui allaient dans le sens d’une meilleure responsabilisation de chacun. Voté dans l’urgence à cause du défaut d’anticipation de l’exécutif, il réduit à nouveau le Parlement à une chambre d’enregistrement. En agissant de la sorte, le gouvernement divise les Français. Qui plus est, ce texte plein est plein d’incohérences : pas de passe-sanitaire dans des lieux clos comme les centres commerciaux, mais obligation pour des activités et sports de plein air, y compris lorsqu’elles n’impliquent ni concentration de personnes, ni contact. Pas de passe-sanitaire dans les transports en commun du quotidien, mais obligation d’en avoir un pour les transports longue distance (TGV notamment). Sanctions pénales disproportionnées pour les petites entreprises, manque de vaccins dans certains territoires, etc. Et la plus absurde : obligation de présenter un QR code mais pas besoin de justifier de son identité, ouvrant la porte à tous les contournements ! Présente tout au long des débats, j’ai défendu, avec mes collègues Les Républicains, nos propositions face à une majorité dogmatique, arcboutée sur ses positions.



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