On savait Anne Hidalgo plutôt cigale que fourmi. Le Conseil de Paris a ainsi été l’occasion de mettre en lumière, à nouveau, la déroute financière de la Mairie. L’examen du compte administratif (exercice formel pour valider les comptes de 2020) a justement permis de rappeler cette mauvaise gestion de la municipalité.
En effet, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Paris a une dette de 6,6 milliards d’euros et l’épargne est tombée à 20 millions d’euros, contre 600 millions d’euros les années précédentes. Pire, au rythme actuel du remboursement des dettes par la Mairie, il ne faudra rien de moins que… 329 ans pour les rembourser !
Les caisses vides, Anne Hidalgo est donc obligée de brader le patrimoine immobilier de la Ville pour financer ses projets ; en attendant de trouver un nouvel impôt à augmenter… La vérité, c’est que l’exécutif municipal ne dispose plus d’aucune capacité d’investissement pour préparer l’avenir. Et cette réalité vient s’ajouter à la pratique des loyers capitalisés qui a consisté à ponctionner par anticipation des décennies de loyers sociaux auprès des bailleurs. La Chambre régionale des comptes l’avait d’ailleurs dénoncé en 2020 dans son rapport.
Tout cela sans que la qualité de vie des Parisiens ne s’améliore, bien au contraire, en témoigne le ras-le-bol face à la propreté (il faudrait plutôt parler de saleté). Et que dire de l’enlaidissement de notre belle capitale et de l’anarchie qui règne sur l’espace public ?#SaccageParis a été le révélateur de cette exaspération des habitants. Ne parlons même pas des projets d’aménagement urbain aux conséquences encore mal évaluées…
Loin de s’en inquiéter, Anne Hidalgo regarde ailleurs, focalisée sur son tour de France pour préparer sa candidature à la présidentielle de 2022. Incapable de répondre aux attentes des Parisiens et aux défis de notre capitale, elle se voit déjà appliquer ses méthodes au gouvernement. Au regard de ses résultats, difficile pourtant d’imaginer les Français soutenir une pareille ambition.
