L’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi confortant les principes de la République avait déjà vu les députés de La République en marche tenter de restreindre fortement la liberté d’enseignement et l’instruction en famille. Finalement, la majorité a reculé sur ce sujet grâce à la mobilisation des associations de parents d’élèves ainsi que de l’opposition.
Aujourd’hui, c’est un nouveau coup de boutoir qui est porté contre la liberté des familles de choisir l’éducation qui leur semble la mieux adaptée aux besoins de leurs enfants.
En effet, le gouvernement a fait le choix, par simple décret, de changer les modalités de passage du baccalauréat, de manière différenciée suivant l’enseignement suivi.
Ainsi, les lycéens inscrits dans un établissement scolaire bénéficieront du contrôle continu. A l’inverse, les élèves suivant des cours à distance, souvent en raison de l’inadéquation du milieu scolaire avec leur parcours (santé, anxiété, harcèlement, etc.) seront contraints à un examen. Ces derniers rendent pourtant également des contrôles réguliers qui permettraient une évaluation continue.
Comment ne pas s’étonner dès lors de cette inégalité de traitement ? Pire, ce choix du ministre vient contredire ses promesses alors qu’il assurait encore en décembre que tous les élèves passeraient le même bac ; renforçant le stress et l’anxiété des lycéens à l’approche de cet examen.
C’est une preuve de plus de l’ignorance de ce que vivent les familles. Après le fiasco de ParcourSup et ses cohortes de lycéens sans affectation, c’est une nouvelle déception pour les élèves et leurs parents.
Pourtant, il n’est pas encore trop tard pour améliorer la copie et ainsi éviter que les lycéens soient les grands perdants des réformes de l’éducation nationale. Il ne fait aucun doute que les parents d’élèves, eux, jugeront le ministre de l’éducation au contrôle continu…
