
Pour certains, il est aisé de faire le parallèle avec ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique. Pourtant, force est de constater que la France n’est pas les Etats-Unis.
« Non, Adama Traoré n’est pas le George Floyd français ».
Si la mort d’un homme est toujours un drame, il faut se garder de comparer les deux situations ; les mentalités et les faits sont en effet différents dans chacun des deux pays.
Constatons néanmoins que la société française connaît des difficultés sociétales et qu’il est clair que nous ne sommes pas à l'abri de manifestations communautaires.
Et les événements qui se sont déroulés cette semaine devant le tribunal de grande instance de Paris, Porte de Clichy, sont inacceptables.
Inacceptables, d’abord parce que les slogans qui y ont été scandés et les exactions violentes commises dans les quartiers environnants mettent à mal la cohésion nationale et jettent injustement l’opprobre sur nos institutions.
Inacceptables, parce qu’il s’est agit ni plus ni moins de faire pression sur la justice pour contraindre l’issue d’une affaire judiciaire. Comment ne pas s’indigner, dans un Etat de droit, quand on entend que la prochaine fois certains prévoient d'entrer directement dans le palais de justice pour forcer la main aux juges ?
Inacceptables, parce que nous nous trouvons toujours en situation d’état d’urgence sanitaire et qu’il est inconscient d’organiser un tel rassemblement.
Inacceptables enfin, parce que l’encadrement de la manifestation a cruellement fait défaut et que nous attendons du ministre de l'intérieur un meilleur respect de la loi.
L'heure doit être à la responsabilité et à l'esprit d'union nationale. Il appartient au président de la République d'en rappeler la nécessité dans un souci d'apaisement et de concorde.