Le gouvernement a beau répéter à l’envi que sur le front économique la France réussit des performances exceptionnelles, les chiffres, eux, ne mentent pas. Si la crise sanitaire semble – enfin – refluer et que la majorité LREM se vante d’un supposé rebondissement économique, il convient de rappeler une réalité toute autre.
Ainsi, la Cour des comptes pointe l’envolée de la dépense publique qui ne s’explique pas uniquement par la crise économique liée à l’épidémie de Covid-19. Rappelons qu’en 2022, le déficit devrait se maintenir à 130 milliards d’euros hors mesures du Plan de relance et de gestion de la crise sanitaire (contre 75 avant la crise). Il s’ajoutera à l’explosion de 560 milliards d’euros de la dette depuis 2019. Le « quoi qu’il en coûte » ne peut l’expliquer à lui seul !
Sans changement, 2022 marquera un fort déclassement, puisqu’avec une dette de 115% du PIB, la France sera désormais plus proche des « pays du sud » de l’Europe que des « pays du nord ».
Le gouvernement n’a pas conduit les réformes nécessaires pour maintenir la France dans le peloton des États européens les mieux gérés ! Et ses objectifs à l’horizon 2027 ne devraient pas inverser la tendance, puisque, comme le souligne la Cour des comptes, elle reste « incertaine » et s’inscrit « en décalage avec nos principaux partenaires européens ». L’écart va donc se creuser toujours plus avec l’Allemagne, au point que d’ici 2024 la dette française dépassera de 50 points celle de nos voisins !
Cette situation alarmante n’a pourtant pas empêché Emmanuel Macron d’ouvrir les vannes de la dépense, transformant le « quoi qu’il en coûte » sanitaire en « quoi qu’il en coûte » électoral.
