✓ J’ai voté contre le projet de loi qui permet de réintroduire dans certains de nos champs les néonicotinoïdes, cet insecticide dit « tueur d’abeilles ». Source d’inquiétude, l’article 1 du texte prévoit des mesures de réautorisation des néonicotinoïdes sans précision quant aux futurs utilisateurs. Cela pourrait constituer un appel d’air pour d’autres filières que celle de la betterave sucrière. En effet, pourquoi refuserions-nous demain à d’autres ce que nous avons autorisé cette fois ? Si l’interdiction est évidemment une décision difficile pour certains exploitants agricoles dont je ne minimise pas les difficultés financières, je suis convaincue qu’il est plus que temps d’aider efficacement notre agriculture à sortir du tout insecticide. De même, nous ne pouvons pas ignorer que malgré les aléas de la récolte 2020, la France restera vraisemblablement le premier producteur européen. Parce qu’il est illusoire de croire que les difficultés des betteraviers viennent uniquement de l’interdiction de cet insecticide, il me paraît beaucoup plus urgent que l’État se concentre sur le développement d’autres solutions et qu’il accompagne mieux les agriculteurs pour des reconversions réussies, impliquant une nouvelle approche plus respectueuse d’une biodiversité de plus en plus fragilisée. Cette autre agriculture, que nous sommes nombreux à appeler de nos vœux, sera gage de souveraineté alimentaire, de préservation de l’environnement et surtout de meilleure qualité pour le consommateur.
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