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Arménie : les différentes séquences de mon déplacement

Dernière mise à jour : 12 nov. 2020



Recueillement et dépôt de fleurs au mémorial du génocide arménien dédié à la mémoire de 1,5 million d’Arméniens victimes des "Jeunes Turcs" en 1915.


Nous avons été reçus à l’Ambassade de France par Jonathan Lacôte, notre Ambassadeur puis nous avons été accueillis à l’Assemblée Nationale arménienne par des représentants des différents partis politiques.


Nous avons pu aussi nous entretenir longuement avec le Premier Ministre Nicol Pashinyan. Réaction sur Twitter suite à notre rencontre.


A chacun de nos rendez-vous diplomatiques, nous avons pu faire part de notre soutien à la communauté arménienne mais surtout de notre inquiétude face à l’embrasement des affrontements malgré un cessez le feu déclaré mais non respecté. Chaque réunion fût l’occasion d’échanges géopolitiques sur la situation actuelle et les différents scénarios de sorties du conflit... Nous avons pu également nous rendre dans l’un des hôpitaux d’Erevan. Ce que j’y ai vu je ne l’ai pas photographié... Des dizaines de blessés de guerre, âgés de 20 ans à peine, mutilés, parfois même sans un visage reconnaissable ... Cette visite restera à jamais gravée dans mon cœur qui a débordé. J’avais hésité à me rendre dans le service des soins intensifs, mais les autorités arméniennes nous ont fait comprendre que notre présence en tant que députés français était signe de reconnaissance et de soutien au combat qu’ils mènent.

Sur la route au sud d’Erevan qui mène au Haut Karabakh, nous croisons de nombreux engins militaires qui témoignent des combats qui ont lieu avec les forces azerbaïdjaises à quelques dizaines de kilomètres.


Mais sur cette route où nous allons à la rencontre de réfugiés à la frontière du Haut Karabakh, nous avons pu nous arrêter pour découvrir le magnifique monastère de Novarank qui date du 13ème siècle.


Après avoir échangé avec des réfugiés qui nous ont expliqué comment ils avaient quitté le Haut Karabakh et comment ils survivent grâce à l’entraide, entretien avec le personnel médical de l’hôpital de cardiologie de Goris construit avec la coopération du département français des Bouches du Rhône et dirigée par une équipe francophone.


Lors de notre rencontre avec le ministre des affaires etrangères du Haut Karabah (Artsakh), nous lui avons remis le texte de la "Résolution sur la reconnaissance de la République d'Artsakh" que nous avons déposé sur le bureau de l'Assemblée Nationale.


De retour à Erevan, rencontre avec le Défenseur des droits de l’Homme qui nous a fait le point de la dramatique situation engendrée par les combats. Mutilations et atrocités nous ont été montrées preuves à l'appui. L'occasion de revenir sur l’attaque des journalistes français et russe au Haut Karabakh par les forces azerbaiennes montrant ainsi la volonté d'empêcher d'informer de ce qui se passe sur ce territoire.


Notre délégation a été reçue au Saint Siège de l’église apostolique par Sa Sainteté Garéguine II, Catholicos et patriarche suprême de tous les Arméniens pour une audience au cours de laquelle il a condamné l'attaque d'un peuple chrétien.


Rencontre avec le ministre des affaires étrangères d’Arménie qui a été particulièrement sensible à notre venue et à notre soutien, alors que la communauté internationale se mure dans un silence coupable face au drame humain qui se joue dans la région.

La peur d’un nouveau genocide est dans tous nos esprits.

« Vous ne savez pas combien c’est important que vous soyez là aujourd’hui » a t’il conclu.

La délégation française, toutes tendances confondues, s’est engagée à faire le maximum , une fois revenue en France, pour faire bouger les lignes, en commençant par faire accepter la reconnaissance du Haut Karabakh.

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