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Diplomatie : passer de la posture à la défense de nos intérêts

Dernière mise à jour : 8 mars 2022

Le calendrier choisi par le gouvernement pour présenter cette semaine la « feuille de route de l’influence de la diplomatie française » a de quoi surprendre. Comment ne pas s’étonner en effet de définir maintenant la politique diplomatique de la France ? Serait-ce l’échéance de l’élection présidentielle ?

Pourtant, les occasions pour repenser et mettre en œuvre une politique diplomatique au service des intérêts français n’ont pas manqué tout au long du mandat d’Emmanuel Macron.

Ainsi les événements survenus depuis 2017 auraient dû conduire à repenser notre action extérieure. En effet, le constat est sévère, et je note avec consternation :


- L’incapacité à soutenir nos amis du Liban, confrontés à une grave crise politique, économique et sociale ;

- L’abandon de l’Arménie face à la guerre menée par l’Azerbaïdjan avec une diplomatie française des plus frileuses ;

- Le recul de l’influence française en Afrique francophone, au profit des Russes et des Chinois ;

- L’annulation par l’Australie du contrat du siècle concernant la vente de sous-marins de fabrication française ;

- Quant au discours de la Sorbonne d’Emmanuel Macron sur l’Union européenne n’a pas rencontré d’écho chez nos partenaires européens, faute de capacité d’entrainement de la France en Europe.

Partout où auparavant notre pays était un acteur respecté et écouté, la position de la France recule et notre influence sur les décisions qui se prennent ne cesse de s’étioler. Comme l’a justement souligné Michel Barnier « dans beaucoup de régions du monde, notre voix singulière devient une voix solitaire ».

Pourtant les atouts ne manquent pas pour influer sur les cours des événements mondiaux. Si demain, nous voulons encore compter dans le concert des nations, il convient d’assumer à nouveau une stratégie claire vis-à-vis de nos alliés et de nos partenaires.

Pour y parvenir, il faut passer d’une diplomatie stérile de la posture à une diplomatie responsable. Nul doute que Valérie Pécresse en aura le courage !







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