En 2021, la France devrait battre un nouveau record. A la dette abyssale et au déficit budgétaire s’ajoute le déficit commercial qui enregistre ainsi son pire résultat : 77,6 milliards d’euros en un an.
Depuis 2017, la situation n’a d’ailleurs cessé de se dégrader. Signe supplémentaire de ce déclassement, la balance commerciale de notre agriculture, jadis florissante, est elle-même devenue déficitaire.
Bien sûr, il y a des circonstances atténuantes. La crise sanitaire a contribué à aggraver ce déficit. L’envolée des prix des matières premières et de l’énergie ont accentué le phénomène. Pourtant, comment ne pas s’interroger quand, dans le même temps, nos principaux voisins – l’Allemagne en tête avec ses 200 milliards d’euros d’excédents, mais aussi l’Italie, les Pays-Bas et d’autres – exportent plus qu’ils n’importent ? Eux aussi ont pourtant été soumis aux différents chocs successifs !
En réalité, le déficit commercial record de notre pays témoigne du déclassement aussi bien économique que diplomatique de la France. Un pays qui importe beaucoup plus qu’il n’exporte, c’est évidemment un pays toujours plus dépendant de l’étranger. L’industrie française perd en crédibilité auprès de nos partenaires et le corollaire à cela, c’est une perte d’influence sur la scène européenne et internationale.
Les mots de Bruno Le Maire « une grande nation se mesure à son commerce extérieur » résonnent comme une claque pour le Gouvernement auquel il appartient.
Refaire de la France ce grand pays qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être passe donc par le redressement de notre commerce extérieur. C’est aussi par-là que passe la restauration de l’influence française en Europe et dans le monde.
