Ne pouvant être présente hier soir dans l’hémicycle pour interpeller moi-même la ministre de la culture, grâce à mon collègue Maxime Minot, j’ai toutefois pu l'interroger et demander de préciser les conditions de la reprise des activités culturelles.
En effet, si la gestion économique de l’épidémie est à saluer, à l’inverse, la vision souvent trop gestionnaire du gouvernement a donné l’impression que la culture n’était pas prioritaire. Cela s’est d’ailleurs traduit par des incohérences :
- Tout d’abord avec l’interdiction d’aller au spectacle ou au cinéma où l’on est assis sans parler, mais des transports en commun souvent bondés ; - Mais aussi avec l’annonce de concert-test qui se font toujours attendre, malgré le volontariat de nombreux professionnels et l’imminence des réouvertures. Pendant que la France tergiverse et tarde, d’autres pays ont déjà organisé plusieurs tests ;
- Ou encore, une jauge de 5000 personnes pour les festivals qui paraît arbitraire et ne repose sur aucun fondement scientifique… Elle est d’autant plus incompréhensible qu’elle aurait dû s’appuyer plutôt sur la capacité réelle des salles. - Et enfin, les retards sur le déconfinement de la culture, alors qu’en Espagne, en Autriche ou en Pologne c’est déjà le cas depuis plusieurs mois ;
Les professionnels sont prêts et ils l’ont rappelé à plusieurs reprises. Ils ont cependant besoin de visibilité et il y a donc urgence à préciser les modalités du déconfinement de la culture. Différenciation territoriale, couvre-feu maintenu à 21 heures, pass sanitaire, spectacles debout, condition de passage des jauges, etc. Autant de questions qui empêchent encore les professionnels de se projeter à moyen et long terme.
