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Culture : billet d'humeur

✓ Avec le reconfinement la question de l’accès à la culture s’est naturellement posée. Au pays de l’exception culturelle à la française, le gouvernement semble avoir tranché ce débat : en période de crise, pouvoir acheter un livre par exemple, n’est pas un besoin de première nécessité.

Rappelons que quand on proposa à Winston Churchill de réduire le budget de la culture pour soutenir l’effort de guerre, il refusa en demandant « mais alors, pourquoi nous battons-nous ? ».

Quand une crise survient, la culture est plus essentielle que jamais parce qu’elle permet de maintenir le lien entre les Français. Cette fois, alors que le besoin de culture est fort, c’est à une véritable privation de tout accès à la culture que nous assistons. Que ce soient les musées, les salles de théâtre, de spectacle, les cinémas ou tout simplement aller dans une librairie pour se laisser conseiller un ouvrage avant d’en apprécier la lecture… Autant d’activités à présent interdites.

Pire, en obligeant les librairies, les disquaires à garder porte close et en faisant fermer les rayons culturels de la grande distribution, le gouvernement a dressé les acteurs de la culture les uns contre les autres. Au final, personne n’en sortira gagnant, sinon les grandes plateformes étrangères du commerce en ligne…

L’article 27 de la déclaration universelle des droits de l’homme a rarement trouvé une telle résonnance. Plus que jamais, le gouvernement doit en assurer l’application en prenant les dispositions législatives pour s’assurer que :

« Toute personne a[it] le droit de prendre part librement à la vie culturelle ».



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